Sur la route du soleil

La nuit est tombée depuis un moment alors que nous roulons assis à l’arrière du véhicule de la police équatorienne. La vitre qui nous sépare du conducteur et de l’autre agent rend la chaleur étouffante. Quel étrange sensation que d’être à bord d’une voiture des forces de l’ordre, gyrophares allumés, mais pas pour les mauvaises raisons. Quelques heures auparavant, nous quittions Mindo en stop pour aller vers la côte. Nous sommes rapidement pris. Alors que la nuit tombe et que nous sommes coincés sur une station service, on se rend au local de police tout proche, quémander un petit morceau de pelouse pour planter la tente. Ni une ni deux, nous sommes embarqués dans le véhicule de service, direction un village tout proche. Et à notre grande surprise, nous nous retrouvons dans l’ancien commissariat, aujourd’hui désaffecté, avec cellule et barreaux. Mais du bon côté heureusement ! Et autant dire que l’on s’est sentis en sécurité cette nuit là.

En stop

Le lendemain nous laissons notre cellule et continuons à lever le pouce. Le pont, sur lequel nous commençons notre journée, enjambe une belle rivière où nous avons la chance d’observer longuement une loutre prendre son petit déj’. Une grande première pour nous deux !

Loutre

Le stop fonctionne très bien. Nous nous retrouvons souvent à l’arrière des picks-up qui foncent à 100 km/h. ça décoiffe ! Nous arrivons sur la côte qui à la différence du Pérou est ici non pas désertique mais bien verte.

 

Nous profitons des « bains de mer pas froide » dans le Pacifique et des siestes à l’ombre des cocotiers. Le soir nous bivouaquons sur les plages. On observe les frégates qui se laissent planer dans les aires. Nous avançons en stop vers le sud. Découvrons de fantastiques panoramas. Des plages où les tortues sont venues pondre. Des villes gigantesques où les immeubles ont les pieds dans le sable et de petits villages où survivent les pêcheurs. Le tout, sous un soleil qui nous donnera quelques bonnes brûlures.

Plage de San Lorenzo
Alexia et les fregatesCamping sauvage
Les Salinas

D’étapes en étapes, de villes en villages, de 4×4 ultra-modernes en camion rempli de bananes, nous arrivons à Guayaquil, la plus grande ville de l’équateur et à ce que l’on dit, la plus dangereuse. Nous prenons le bus pour les derniers kilomètres et arrivons au terminal qui tient plus de l’aéroport. Sauf qu’on y aurait remplacé les avions par le bus. On se perd un peu, on se retrouve, on se re-perd de nouveau et enfin nous arrivons suant et dégoulinant chez Mario, notre hôte Couchsurfing.

Dans le camion de bananes

Guayaquil, qui au premier abord ne nous semblait pas vraiment attractive, nous a réservés quelques bonnes surprises. Principal port de l’Equateur, c’est aussi la porte d’entrée pour se rendre aux Galapagos, à un bon millier de kilomètres au large. Mais si l’endroit nous attires, le budget, lui, fait un peu la tête.

 

Notre première déambulation citadine nous emmène au parc de la cathédrale. Parc que l’on appelle également « le parc des iguanes ». Une bonne centaine de ces reptiles à l’allure préhistorique vivent ici au même titre que les pigeons. Nourris et gratouillés, ils ont l’air de se plaire sur cette paisible place.

IguaneIguane et pigeon

Nous découvrons également le Malecon, une promenade au bord de l’eau. Cinéma et Fast-food côtoient jardins et aires de jeu. On y trouve aussi un grand sapin de Noël avec musique et cadeaux géants. Avec les 35ºC au compteur du thermomètre, l’ambiance nous parait quelque peu surréaliste.

Cerro Santa Ana, Guayaquil

Nous montons au Cerro Santa Ana, l’ancien quartier de Gayaquil. Des petites ruelles, des maisons colorées et des galeries d’arts invitent à y flâner. Nous montons au phare et découvrons le point de vue époustouflant de la ville qui s’étend sous nos pieds.

Rue du Cerro Santa Ana, Guayaquil

Le 24 nous devons quitter notre hôte. Nous décidons de prendre un hôtel pour passer les fêtes à Guayaquil. Mario se renseigne auprès de ses amis du Couchsurfing et nous nous retrouvons chez Yira qui ne veut pas nous laisser passer Noël dans un hôtel. Nous le passons donc chez elle. Dégustons notre premier poulet au Coca-Cola (Oui, oui, cela existe, on le trouve même dans les restos !) et profitons de la gentillesse et du grand coeur de Yira. Nous restons un peu plus longtemps que prévu et passons d’excellents moments avec ses amis de la communauté Couchsurfing. Nous garderons de ces rencontres de très beaux souvenirs.

Navidad

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