Après notre long séjour en wwoofing a Picacho, l’envie de reprendre la route commençais à nous démanger. Après un rapide passage par Santa-Cruz que nous avions quitté en janvier dernier pour notre aventure Amazonienne, nous voilà en route pour le sud de la Bolivie.
Une nuit de car plus tard (une douzaine d’heures, ridicule en comparaison du dernier trajet) nous voilà arrivés à Sucre. Que l’on prononce ici « Soucré ».
Coeur symbolique de la nation Bolivienne, Sucre que l’on surnomme la ville blanche, possède une belle architecture coloniale qui lui fit l’honneur d’être inscrite au Patrimoine Mondiale de l’UNESCO. A chaque coin de rue s’élèvent de grands bâtiments d’un blanc immaculé. Mais dès que l’on s’éloigne du centre, les briques et les tuiles orange deviennent la norme. Comme dans toutes les grandes villes traversées, voitures et piétons se bousculent dans un tintamarre de klaxons.
Au mercado, nous nous gavons d’énormes salades de fruits surmontées de chantilly. Nous dégustons aussi des liquados, sorte de milkshake aux fruits frais. Un délice !
Mais si Sucre nous attirait, ce n’était ni pour son doux climat, ni pour ses gourmandises, mais plus pour ses alentours. L’envie de faire une petite rando nous a gagné.
Quelques préparatifs plus tard, nous voilà chargés dans un camion à bestiaux, qui sert ici de transport en commun vers les villages alentour. Nous y faisons la rencontre de trois Français, avec qui nous décidons de partir marcher, Alex, Félix et Laure.
Nous gagnons Chataquila, secoués de toutes parts au milieu des autres passagers. De là nous empruntons un ancien chemin Inca qui marque le début de notre parcours. C’est parti pour trois jours d’aventures.
En résumé, nous avons adoré les paysages grandioses et multicolores qu’offre le cratère de Maragua. Une formation géologique surnaturelle dont une partie du versant forme des arches harmonieuses de couleurs vert pâles. Puis plus loin en marchant, on découvre des montagnes sableuses et ocres, d’autres, couleurs vacherins, roses et blanches. Et plus loin encore, des paysages désertiques, des vallées oubliées du temps et des rios impétueux.
Mais la randonnée ce sont aussi les moments d’aventures. La traversée à pied des rios boueux, les bivouacs au feu de bois le soir, les nuits sous la protection des étoiles, les réveils humides de rosée, les rencontres insolites, les explications en Quechua des directions à prendre, les traces fossiles de dinosaures, les nuées stridentes des perruches, les discutions avec nos compagnons de route…
Que de beaux moments, sous un soleil de plomb qui nous vaudra quelques bons coups de soleil.
Nous regagnons Sucre au bout des trois jours, toujours dans un camion à bestiaux, crevés mais heureux de cette belle aventure!
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